Daisy Jones and The Six : notre avis sur le début de la saison 1 !
Suite à la sortie des premiers épisodes de la saison 1 de Daisy Jones and the Six, retrouvez notre avis sur la série de Prime Video adaptée du succès littéraire.
Parmi les nouveautés très attendues de 2023, Daisy Jones and the Six figurait dans la liste. Adaptée d’un roman de Taylor Jenkins Reid, la série nous promettait une immersion dans le rock des années 70 au travers des bonheurs, tourments et dérives d’un groupe de musique en quête de gloire. Le 3 mars 2023, Prime Video diffusait les trois premiers épisodes de la saison 1 de Daisy Jones and The Six, sur lesquels nous avons désiré vous donner notre avis ! Alors, flop ou top ? La suite vaut-elle la peine d’être visionnée ? Attention, spoilers !
De premiers avis positifs pour le début de la saison 1 de Daisy Jones and the Six
Une série basée sur un bestseller
Il ne suffit pas toujours d’un bon livre pour faire une bonne adaptation. Toutefois, il arrive que les lecteurs et les adeptes du streaming finissent tous deux satisfaits. C’est ce pari qu’a pu faire Prime Video avec Daisy Jones and the Six. Écrit par la romancière Taylor Jenkins Reid, le livre vendu à plus d’un million d’exemplaires et hissé en haut de la liste des bestsellers du New York Times, avait tous les ingrédients pour plaire. L’autrice y dresse en effet le portrait d’un groupe de musique fictif des années 70. Celui-ci est directement inspiré par les Britanniques Fleetwood Mac s’étant imposé dans la pop-rock à la même époque. Il n’aura pas fallu longtemps pour que TikTok s’empare du phénomène littéraire, entré au panthéon du #Booktok. Il n’en fallait pas plus pour prédire de beaux jours à Daisy Jones et sa bande, qui s’exportent tout naturellement sur le petit écran.
Bien évidemment, tous les éléments d’un ouvrage de 500 pages ne peuvent pas trouver leur place dans une adaptation, au risque de déplaire à certains fans des premiers jours. Même si la série est pour l’instant assez fidèle au livre, nous remarquons notamment l’absence de Pete, frère d’Eddie et bassiste du groupe The Six. Un choix curieux, dans la mesure où il réduit le nombre de membres à cinq.
Dans la série, c’est Camila, la petite amie de Billy, le leader du groupe, qui est ainsi désignée comme la sixième membre. Un choix justifié dans la mesure où elle les suit dans l’élévation de leur carrière. Finalement, l’absence de Pete n’est pas vraiment remarquée : dans ces trois premiers épisodes, les personnages secondaires manquent encore un peu de profondeur pour la plupart. Alors, ce rôle presque tertiaire aurait pu alourdir le scénario. Pour le reste, il faut admettre que les points qualités du roman sont majoritairement dépeintes à l’écran.
Un format captivant parfaitement choisi pour la saison 1 de Daisy Jones and the Six
Une qualité de la série est de respecter le format du roman. En effet, nous nous retrouvons immédiatement plongés dans un grand documentaire sur le groupe, des années après leur dissolution. Dans ce cadre, nous découvrons les personnages tour à tour dans un format interview. Puis, l’histoire avance et les flash-backs nous transportent au cœur de l’histoire, continuant de jongler entre les souvenirs de chacun et la situation présente. C’est cette originalité du script qui offre encore plus de réalisme à la série. Nous pourrions ainsi facilement croire que Daisy Jones and the Six ont véritablement existé. Et même que nous fouillons dans leurs archives de façon indiscrète. Et pour cause : outre le format de la série, les thématiques abordées sont celles que nous pouvions attendre d’un voyage dans le rock des années 70.
Sex, Drugs & Rock’n’Roll : la combinaison pour une série à succès
Accéder à la gloire n’est pas le plus évident, et de nombreuses stars de la musique l’ont déjà compris. Ainsi, c’est un chemin semé d’embuches et de tentations qui attend les protagonistes de Daisy Jones and the Six. L’occasion d’aborder dès ces premiers épisodes la thématique de l’addiction et la complexité à offrir de la valeur à une telle maladie dans les années 70. Pour le reste, les valeurs que nous nous attendions à retrouver sont bien au rendez-vous : amitié, amour et passion de la musique, bien entendu. Tous ces ingrédients sont disséminés au fil des scènes avec habileté pour alterner entre moments intenses et scènes plus légères. Le tout avec brio.
Par ailleurs, certaines scènes bénéficient d’une vraie intelligence de mise en scène. Ce qui nous aide à comprendre encore mieux le décalage entre la vie de rockstar et celle des autres personnages en dehors du système. C’est notamment le cas de la première tournée de The Six. Ici, le choix est fait de ne pas permettre au téléspectateur de suivre le groupe. Mais, de rester avec Camila loin d’eux, tandis qu’elle prépare l’arrivée de son premier enfant. En instaurant le début des dérives de Billy depuis les yeux de sa compagne, et non en le montrant directement face caméra, la tension est accentuée. Ainsi, la découverte de la situation dans laquelle est tombée Billy et de ses retombées est d’autant plus forte. De plus, les comédiens qui ont réalisé un travail d’exception subliment ce résultat.
Un casting finement sélectionné pour Daisy Jones and the Six
Enfin, un dernier élément à mentionner est la réussite du casting de Daisy Jones and the Six. Déjà, nous retrouvons Riley Keough, petite-fille d’Elvis Presley en personne, dans la peau de Daisy Jones. Auprès d’elle, Sam Claflin interprète un Billy Dunne tout en complexité. Si certains ont un genre de film, Sam a assurément une passion pour les adaptations littéraires qu’il s’approprie toujours avec souci du détail. Ainsi, après Hunger Games ou Avant Toi, l’acteur n’a pas de mal à relever ce nouveau défi. Si sa carrière vous intéresse, n’hésitez pas à découvrir notre interview de Sam Claflin dès à présent ! Autour du duo, Suki Waterhouse interprète une Karen exceptionnelle. Sans parler de Camila Morrone, qui transcende le public dans la peau de Camila Dunne.
Par ailleurs, les acteurs parviennent à être crédibles dans leur rôle de musiciens ou de chanteurs. Un pré-requis indispensable pour ce genre de série, au risque de tout laisser s’effondrer ! Dans une récente interview, Sam Claflin et Riley Keough ont ainsi évoqué le défi à relever pour chanter comme Billy et Daisy. Le comédien a ainsi déclaré que la pandémie leur a paradoxalement rendu service, puisqu’il a eu un an et demi supplémentaire pour apprendre la guitare et développer un accent américain en chantant. Riley a également avoué que Sam et elle n’avaient jamais chanté avant le tournage, ce qui la rendait assez nerveuse. Finalement, le résultat est convaincant. Nous sommes définitivement convaincus lors de l’épisode 3 : quand Daisy et Bily s’enregistrent ensemble pour la première fois, leurs émotions contraires sont clairement véhiculées sans entacher pour autant leur prestation. La preuve du talent des deux comédiens !
Bilan
Si seuls trois épisodes ne suffisent pas pour nous faire un avis arrêté sur la saison 1 de Daisy Jones and the Six, nous avons hâte de découvrir la suite. Nous avons apprécié cette bonne mise en bouche convaincante, qui donnerait presque l’impression de renouer avec un vrai groupe de rock oublié par les années. Désormais, nous avons l’eau à la bouche. Et l’envie d’en savoir plus sur ce qui a pu se passer pour Daisy, Billy et leurs amis. Nous offrons à ce lancement de série la note de 4,5/5 !
Points positifs
- Un format respectant les livres orignaux, qui offre un véritable côté réaliste à la série
- Des acteurs semblant connaître leur personnage depuis des années
- Une très bonne immersion dans le rock des années 70 avec tous ses excès
- Des personnages tout en nuances, auxquels il est très simple de s’attacher
- Une superbe bande-son qui aide notre voyage dans cet univers
Points négatifs
- L’absence de certains éléments du livre, notamment de Pete, bassiste et sixième membre du groupe initial
- Quelques éléments légèrement prévisibles dans le déroulé des événements
- Pour l’heure, des personnages secondaires encore trop lisses et peu exploités