Compte-rendu

Let’s Hang In The Castle

Vous reprendrez bien un peu de Versailles ?

Quelques semaines après la venue de George Blagden (Louis XIV) à Paris pour un fanmeet des plus mémorables, Nevastalgia était de retour ce dimanche 17 octobre dernier pour offrir de nouveaux souvenirs indélébiles aux fans de Versailles. Cette fois-ci, c’est virtuellement que les courtisans de la cour royale pouvaient retrouver deux autres de leurs acteurs favoris à l’occasion de la Let’s Hang in the Castle, à savoir Evan Williams (Chevalier de Lorraine) et Alexander Vlahos (Philippe d’Orléans). Les amants à la scène et amis à la ville n’ont pas hésité à retrouver leur public, leur permettant ainsi de prendre plus facilement leur mal en patience jusqu’à la convention Me & My Idols 3 à laquelle les deux acteurs assisteront.

Toujours prêts à rire et à rendre l’ambiance électrique, Evan et Alexander n’ont pas manqué de faire de ce dimanche au château un jour de bal ! Pour (re)plonger dans une convention riche en rires et en anecdotes, ça se passe par ici.

Le Jour J

Alors que certains chanceux ont déjà pu profiter du meeting de groupe d’Alexander Vlahos ou d’une rencontre individuelle avec lui, d’autres fans n’ont pas encore débuté les festivités. Quoi qu’il en soit, tout le monde est le bienvenu pour le meeting entre fans prenant place à 16 heures 30. Au programme : retrouver ses amis de convention dans une même salle Zoom, créer de nouveaux liens et partager ses émotions face à un événement pouvant être générateur d’autant de stress que d’excitation pour les plus timides. Dans une ambiance très détendue, une poignée de fans sont donc au rendez-vous et partagent leur impatience à l’idée de voir Alexander et Evan, et même de les revoir pour certaines.

L’une d’entre elles ayant assisté au meeting de groupe d’Alexander, l’activité est donc rapidement débriefée. En effet, Alexander avait pris le rôle du professeur interrogeant les fans un à un comme des élèves, permettant ainsi à chacun de parler. Cette anecdote provoque des sourires, et permet de rassurer les nouvelles venues quant à l’ambiance qui les attend pour le reste de la journée. Adeptes des conventions de Nevastalgia, les fans présentes évoquent également la future Everlasting Adventure Online 3 sur The Last Kingdom, ainsi que le fanmeet avec George Blagden. Une chose est d’ailleurs sûre : tout le monde espère revoir l’interprète de Louis XIV au cours d’un futur événement. Après ces échanges, il est temps pour les fans de participer à une tombola express. Finalement, la personne tirée au sort a le plaisir de gagner sa place pour le meeting duo !

Nous assisterons d’ailleurs bien vite à cette activité, qui suivra le panel s’apprêtant à débuter. Revenons sans plus attendre sur ces deux moments forts de la journée aux côtés d’Evan Williams et d’Alexander Vlahos.

Au sujet de Versailles…

  • Ont-ils été marqués par une réplique de leur personnage dans Versailles ? Evan répond en premier en avouant qu’il adore une réplique qui est issue… d’une improvisation ! « Je ne veux pas vexer les scénaristes, je leur dois tout », s’empresse-t-il d’ajouter. Le moment auquel il fait référence se trouve dans la saison une, devant la cheminée, lorsque son personnage dit à Philippe d’Orléans : « Si tu ne m’aimes pas, alors personne ne m’aime ». Il trouve que cette simple phrase permet de casser la façade construite par le personnage jusque là et le montre à cœur ouvert. Il a d’ailleurs été surpris de constater que sa réplique a été conservée au montage, mais en a été ravi et s’est rendu alors compte qu’il pouvait ajouter plus de nuances à son personnage dans les épisodes et saisons suivantes. Pour Alexander, sa phrase favorite est lorsque son personnage dit : « Je suis le bruit du tonnerre, au loin », même s’il admet que ça sonne très shakespearien ! Il trouve que cette phrase représente tout l’aspect autant dramatique et grandiose de Philippe d’Orléans, et rend compte de l’état de stress post-traumatique dans lequel il se trouve. « C’est toujours difficile de retranscrire un tel état, d’autant quand on ne joue pas le personnage principal de la série. Malgré tout, je sais que cette réplique a pu aider mon jeu, et certains fans se sont même fait tatouer la phrase ! », achève Alexander.
  • Y a-t-il eu une scène vraiment dure dans laquelle les acteurs ont dû se mettre émotionnellement à nu dans Versailles, ou des moments durant lesquels ils ne parvenaient pas à sortir de leur personnage ? Alexander déclare que durant toute la saison une, il ne parvenait jamais vraiment à sortir de son personnage. « C’était spécial parce que Philippe était de plus en plus en colère, et j’adoptais les mêmes états. J’ai cru que ça allait me tuer. Finalement, j’ai réussi à prendre du recul », confie-t-il. Le moment le plus complexe pour Evan était à la fin de la saison deux, quand Philippe accuse le chevalier d’avoir empoisonné sa femme. En effet, Evan raconte s’être mis la pression plus que nécessaire, sans savoir pourquoi. De ce fait, il a demandé plein de fois à rejouer la scène, alors que ce n’est pas ce qu’il fait d’habitude. Il avait toujours l’impression de ne pas être dedans. Alexander conclut en déclarant que la difficulté avec les œuvres dramatiques durant longtemps est justement d’être parfois trop en immersion. Par exemple, il leur arrivait de tourner six scènes dans la même journée et de tenir ce rythme durant quatre jours de suite, car il faut boucler toutes les scènes de la saison tournées dans le même décor. C’est quelque chose de dur et d’intense qui ne laisse pas le temps de réfléchir, ni de prendre du recul.
  • Quel autre personnage de Versailles auraient-ils voulu jouer s’ils n’avaient pas eu leur rôle actuel ? Les deux garçons rigolent d’abord, en avouant qu’il n’y a presque jamais eu une convention sans que cette question ne survienne. Ils y répondent néanmoins sans sourciller : Alexander opte pour Bontemps afin de dormir dans un tout petit lit à côté du roi. Evan, lui, voudrait incarner Louis XIV, tout simplement. « Si je suis Bontemps et que tu es le roi, alors je pourrai dormir à côté de toi », fait remarquer Alexander.
  • À quel point est-il difficile pour les comédiens de passer d’un rôle à un autre et de quitter un personnage comme le leur dans Versailles ? Evidemment, ça dépend du temps passé à camper un personnage. À travers Versailles, par exemple, ils ont vraiment eu le temps d’explorer leur rôle et d’y être très attaché, mais aussi de donner une part d’eux-mêmes en touchant à toute la palette des émotions. Dire adieu à ce genre de personnages est donc très compliqué, bien que le fait de pouvoir interpréter quelqu’un d’autre peut aussi représenter un soulagement. « Par exemple, on était contents de ne plus porter les perruques de Versailles, mais, maintenant, elles me manquent un peu », admet Evan, recevant l’approbation d’Alexander. Ce dernier ajoute que dire au revoir à un personnage est un peu comme le mettre dans une tombe et devoir faire le deuil.

Leurs autres projets, leurs rêves et leurs envies

  • Quelle est leur scène préférée dans la série Merlin, dans laquelle Alexander a joué ? Evan répond spontanément : « Lorsque Alex meurt ! ». « C’est sérieusement un très bonne scène », rétorque Alexander. Il ajoute que sa scène favorite est personnellement lorsque Morgane devient méchante.
  • Quels sont leurs projets actuels ? Même s’ils ne peuvent évidemment pas tout révéler, Evan ouvre le bal en racontant qu’il a tourné dans un épisode de Westworld et qu’il a donné la réplique au grand Ed Harris. Il a donc hâte que l’épisode sorte sur les écrans ! Par ailleurs, il a aussi tourné dans un film de Noël qui paraitra cette année. « Tu fais tellement de téléfilms de Noël que je t’ai renommé “Evan Christmas” dans mon téléphone », le charrie Alexander. « C’est marrant, parce que moi, je n’ai même pas enregistré ton numéro dans le mien », contre-attaque Evan. Un partout, balle au centre ! Outre la musique, Evan a également préparé un album musical qui sortira tout prochainement, en novembre. Alexander ne chôme pas non plus, et fera son apparition dans de nombreuses séries, dont une sur le football. Et, après toutes ces sorties, un autre très gros projet l’attend : son mariage.
  • Aimeraient-ils à nouveau travailler ensemble dans le futur ? « Alex n’arrête pas de dire qu’il veut me diriger, donc ça va sûrement finir comme ça », déclare Evan. Alexander déclare ainsi avoir envie de réaliser un clip musical pour son ami, ou bien un court-métrage. Ils s’accordent à dire que de toute manière, plus personne ne doit avoir envie de les embaucher ensemble, car ce sont des piles électriques ! Ils pensent donc que créer ce qu’ils veulent est la meilleure manière pour eux de collaborer à nouveau.
  • Un nouvel épisode de leur podcast Trapped in the closet est-il envisageable ?  « Peut-être un jour quand on sera dans la même pièce, parce que, en visio, nous n’avons pas la même énergie. Mais, nous ne voulons pas faire de promesses en l’air, d’autant que nous sommes très occupés par tous nos projets créatifs. Le désir est là, mais il faut attendre l’opportunité pour que les choses se produisent », répond Evan.
  • Aimeraient-ils jouer dans une pièce de Shakespeare ensemble ? Absolument ! Evidemment, ils s’imaginent dans une comédie, comme La Mégère Apprivoisée, ou Le songe d’une nuit d’été. Evan fait ensuite remarquer à son acolyte qu’il a déjà joué Hamlet, mais Alexander lui explique que c’était à la radio et non au théâtre. Vite motivés par des projets loufoques, les comédiens déclarent qu’ils devraient jouer dans Hamlet ensemble, que l’un d’entre eux jouerait le rôle principal, et que l’autre jouerait Horatio, mais qu’ils échangeraient tous les soirs pour varier les plaisirs. Alexander s’écrie alors, hilare : « J’image la tête des spectateurs s’ils ont pris leur billet spécialement pour voir Evan jouer Hamlet, mais qu’ils arrivent un soir où c’est moi qui joue le rôle ! ». Finalement, ils conviennent de trouver le numéro de téléphone de Shakespeare pour évoquer leur projet de vive voix : on leur souhaite bon courage pour parvenir à établir cette communication…

Une histoire d’amitié

  • Comment sont-ils devenus amis ? Evan déclare qu’avant tout, ils ne se seraient jamais rencontrés sans travailler ensemble ! Alexander ajoute qu’il travaille avec plein de gens qui sont géniaux, mais il les considère comme des collègues, alors qu’Evan est vraiment son ami. Pour revenir à leur rencontre, Evan explique qu’il a rencontré Alexander en se disant que c’était son partenaire, donc, immédiatement, quelque chose s’est créé entre eux. Ils ont ensuite commencé à travailler ensemble et leur toute première scène à deux était la répétition d’un baiser. Puis, quand ils se sont tenus les mains, au début du tournage de la série, il a reconnu en Alexander quelqu’un avec qui il faisait vraiment la paire et il a su qu’il pouvait lui faire confiance. « Par ailleurs, on était à Paris, jeunes, à travailler dur, alors on partageait beaucoup de moments ensemble sur le plateau du tournage et en dehors, comme par exemple quand on allait au restaurant ou qu’on buvait des verres », développe Alexander. Evan conclut : « Ce qui est bien est qu’une moitié de nous est exactement la même et l’autre moitié est la totale opposée, ça crée un très bon équilibre ».
  • S’ils pouvaient décrire l’autre en un mot, lequel choisiraient-ils ? Alexander décrit son ami par le mot « effervescent », tandis qu’Evan décrit Alexander par le mot « sismique ». Il explique ce terme énigmatique en expliquant que l’interprète de Philippe d’Orléans a cette particularité de savoir changer l’atmosphère qu’il y a quelque part et de changer le sens de la gravité !

À cœur ouvert

  • Ces habitués des interviews ont-ils une question jamais posée à laquelle ils voudraient répondre ? « J’aimerais qu’on me demande comment je vais avec l’attente d’une réponse sérieuse et non pas banale, pouvoir dire quand ça ne va pas et faire un long monologue sur la santé mentale », répond Alexander. Il ajoute que, autant dans la vie quotidienne que dans le showbiz, les gens n’attendent jamais de réponse sincère lorsqu’ils demandent : « Ça va ? ». Alors, il voudrait que cette question prenne un sens différent et que les êtres humains soient plus honnêtes les uns les autres, et s’écoutent davantage. Evan prend ensuite la parole et déclare qu’il voudrait que les gens s’intéressent à l’état dans lequel se trouve un acteur lorsqu’il accepte un rôle, car il existe souvent des histoires qui influent sur la façon de jouer un personnage. Par exemple, il raconte que lorsqu’il a obtenu son rôle dans Versailles, il venait de passer une année entière à Los Angeles sans travailler et sans avoir de projets. Alors, quand le tournage a débuté, il était énormément impliqué, motivé et profondément heureux. C’est pour ces raisons que son personnage a tant de vie et d’énergie.
  • Ont-ils été profondément marqués par un contenu artistique au cours de leur vie ? Evan répond que, justement, il est entré dans l’industrie du cinéma grâce à tout l’art qui l’a bercé. Il sait qu’il a été très touché par un poème, mais ne parvient malheureusement pas à se souvenir du titre. Il poursuit en expliquant que même au-delà de l’art au sens commun, il est aussi très inspiré par des choses qui paraissent futiles pour certains. « Dès l’instant où quelqu’un puise en lui et se montre honnête pour produire quelque chose, alors je suis touché », développe Evan. Alexander a, quant à lui, surtout été marqué par l’art d’un comédien de théâtre qui avait fait une série de représentations de pièces de Shakespeare durant tout un week-end. Il détaille : « Je n’avais jamais été autant marqué par un acteur que ce week-end-là, et ça m’a conforté dans l’idée que je voulais être comédien. En plus, j’ai recroisé cet homme dans le métro il y a deux ans, j’étais euphorique ! ».

Parlons de tout et de rien

  • Si leur vie était un livre, quel en serait le titre ? Les deux comparses font remarquer qu’il leur faudrait une semaine de réflexion pour répondre convenablement. Alexander opte finalement pour « L’homme qui tenait une rose jaune sur Zoom », en référence à l’accessoire qu’il montre à l’écran depuis le début du panel ! Il précise que l’ouvrage serait divisé en douze parties, très précisément. Après un long moment silencieux, Evan décide d’appeler le livre d’après le titre d’une de ses chansons, « Amène-moi au jardin ». Sur la couverture, il imaginerait également un mandala fait de divers éléments organiques.
  • Les animaux d’Alexander sont-ils autant créatifs que leur père ? La question amuse Alexander qui répond très sérieusement : « Je les encourage à l’être, mais je leur rappelle de rester réaliste, d’autant que le loyer devient cher. Ils vont devoir se mettre à payer leur part ». Il précise que ses animaux ne cessent de grandir, ce qui devient problématique. « En plus, ils font leurs besoins par terre, ils me font penser à Evan sur le plateau de tournage », taquine Alexander pour clore le sujet.
  • Ont-ils une anecdote totalement aléatoire à partager ? Evan raconte qu’il a appris que des guêpes mortes se cachent à l’intérieur des figues, et Alexander convient qu’ils devraient créer des t-shirts à distribuer à tous les gens qui détestent les figues. Sur un tout autre registre, Alexander ajoute : « Dans notre podcast Trapped in the Closet, on avait parlé d’ananas sur les pizzas, et ça me dégoûte. C’est tout, c’est mon anecdote ! ».

La Let’s Hang in the Castle, qu’est-ce que nous en pensons ?

Une fois n’est pas coutume, miser sur la présence d’Alexander Vlahos et Evan Williams était l’assurance pour les fans de passer un merveilleux dimanche derrière leur écran d’ordinateur. Après son apparition virtuelle à la Me & My Idols Lockdown et la Me & My Idols Online, le duo faisait son grand retour chez Nevastalgia, ravi de se plier à l’exercice. À l’aise avec le public, sensibles et à l’écoute, les deux acteurs ont permis aux fans de patienter jusqu’à la Me & My Idols 3 qui se tiendra le 16 avril 2022 à l’Espace MAS Paris.

Ce dimanche au château a donc rempli toutes ses promesses et les fans ont pu avoir le sourire toute la journée en écoutant les plaisanteries des comédiens, mais aussi en discutant à cœur ouvert avec eux lors des meetings individuels, qu’Alexander n’a d’ailleurs pas manqué de prolonger un maximum ! Alors, sur une échelle de 1 à 10, à quel point avez-vous hâte de retrouver Alexander Vlahos et Evan Williams ? Faites-le nous savoir sur notre page Twitter.

Vous en voulez encore plus ? Découvrez notre interview exclusive réalisée avec Alexander Vlahos lors de l’événement !